Tribune "Brèves d'Iffig" 2004

 

Brèves d’Iffig (La Presse d’Armor, 11/03/04)

 

En cette époque où les noms des éminences cantonales fleurissent sur les comités de soutien comme les primevères sur mon talus ( le printemps est éphémère), je n’ai pas souhaité publier de liste de ce type, d’abord parce que je n’ai pas l’intention de gêner mes amis et connaissances en les suppliant de publier leur nom, ensuite parce que les gens qui me soutiennent, Iffig et d’autres, ont l’humilité de ne pas se considérer comme des « personnalités », bien que leur rôle socio-culturel sur le canton et ailleurs soit parfois loin d’être négligeable. Libre à chacun, heureusement, de s’engager publiquement dans ces campagnes sans requérir mon aval. Et merci à ceux qui oseront dire que « jeunesse » n’est pas synonyme de « naïveté » ou « incompétence » . Je souhaite plutôt revenir en vrac et brièvement sur trois articles parus ces dernières semaines dans mon hebdomadaire préféré :

Premièrement : un erratum concernant la publication de mes réponses au questionnaire de la Presse d’Armor : d’abord, je ne suis plus membre du Bagad de Plouha pour l’instant, même si je suis toujours sa progression avec attention. Ensuite, il manquait une ligne à mes propositions pour l’emploi sur le canton. J’y disais ceci : «L’avenir du canton est aussi lié à une agriculture paysanne et familiale qui devra développer des démarches de qualité, synonymes de plus-value. A la filière agro-biologique, également, qui doit être soutenue. »

Deuxièmement : la réponse de Thierry à mon copain Iffig. Il nous faudrait plus de place et de temps pour analyser la tribune du Président de la CCLp, ce qui engendrerait inévitablement un autre droit de réponse. On appelle ça le débat démocratique et la Presse d’Armor a su en quelques années devenir un lieu de développement essentiel de ce luxe sur le secteur. Rien que pour son intervention cordiale dans cette campagne à la vacuité tristounette, Iffig remercie Thierry mais afin d’épargner un autre feuilleton aux lecteurs de son hebdomadaire préféré, il s’est promis de tenter de poursuivre plutôt la discussion une prochaine fois sur le bourg de Plouha car ils ont souvent les mêmes horaires de courses. Iffig espère quand même qu’à deux semaines du vote les autres candidats vont se réveiller. A moins que défendre des idées en les soumettant à l’opinion soit vraiment devenu une trop grande prise de risque quand on espère être élu ?

Troisièmement : un argument choc de Philippe. A force d’entendre agiter le fantôme d’avril 2002 et répéter le refrain qu’il faut voter utile, c’est à dire PS dès le premier tour, parce que sinon les méchants vont nous manger à Plouha aussi, j’aurais pu complexer en songeant que ma candidature n’était qu’une candidature de plus susceptible de diviser la gauche plurielle. J’aurais pu, si l’UDB que je représente, avait un tant soit peu fait partie de la gauche plurielle nationale, celle qui, inféodée au monolithique PS, refuse d’entendre la voix d’une partie de la population qui s’intéresse aux bienfaits d’une régionalisation de gauche. Voter à gauche utilement, c’est justement donner du poids aux idées nouvelles au premier tour. Le faire utilement au second tour, c’est valider le fait que le candidat de gauche le mieux placé aura bien intégré ces différences à son discours puis à ses actes. Si nous sommes vigilants, je ne doute pas qu’il le fera.

Trois brèves pour finir :

Guy, un ami d’Iffig, m’a fait remarquer hier que je suis le seul candidat aux cantonales qui habite et fait partie de la Communauté de communes Paimpol-Goëlo. J’y suis délégué de Lanloup et animateur du groupe de travail « Culture-Education ». Les autres, habitant Pludual et Plouha sont rattachés à Lanvollon (à part le FN qui n’est apparemment de nulle part…de France, quand même ?). A l’heure où les communautés achèvent d’enterrer les cantons, que les électeurs de Lanleff, Lanloup et Pléhédel n’oublient que ce n’est pas un détail.

Voilà plus de 30 ans que l’UDB développe le slogan « Vivre, travailler et décider au pays » dans son combat au quotidien pour la Bretagne. L’argument n’est sans doute pas si mauvais puisque vous le trouverez également sur les tracts d’autres candidats plus opportunistes. La phrase n’est pas déposée, mais quand même, « méfiez-vous des contrefaçons ! »

Ma position concernant les élections régionales doit vous paraître évidente mais c’est mieux en le disant : pour donner à la Bretagne le conseil régional qu’elle mérite, il faut bien sûr voter pour la liste « Bretagne verte, unie et solidaire-Breizh nevez asambles» conduite par Pascale Loget et Christian Guyonvarc’h.

                                            

                                                                                                                                                         François Rebours

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